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samedi 13 septembre 2008

ville de rabat:

Rabat a une longue vocation de ville phare. Au XIIème siècle, Yacoub el-Mansour, le grand conquérant Almohade, l'avait élue pour symboliser sa splendeur. Mais l'histoire était déjà passée à Rabat. Les Mérinides (XIII et XIVème siècle) lui rendaient hommage en bâtissant la nécropole de Chellah sur l'antique cité romaine de Salé.

L'histoire resurgit à Rabt au détour d'une ruelle, devant une échoppe de babouches et de poufs qui embaume le cuir, dans une vente de tapis à la criée. Elle imprègne chaque pierre de la casbah des Oudaïas, forteresse d'indomptables corsaires andalous du XVIIème siècle. Rien de plus exaltant que d'imaginer leurs vies trépidantes, délicieusement installé au café maure en dégustant cornes de gazelle et thé à la menthe, et de laisser son regard se perdre, au loin, sur les barques qui dansent dans l'Oued Bou Regreg au pied des remparts de Salé.

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En revanche, si vous souhaitez vous imprégner de l'atmosphère d'une médina traditonnelle comme il en existe de nombreuses au Maroc et dans le Maghreb de manière générale, visitez celle de Rabat, elle vous comblera.

Bordée au nord par le Bouregreg, protégée de l'océan à l'Ouest par les murs d'enceintes de la Kasbah des Oudaya, elle est ceinturée à l'Est par les murailles Almohades, et au Sud par le mur des Andalous qui sépare la ville nouvelle de la ville ancienne.

Rares sont les médinas aussi bien protégées que celle de Rabat. Ce sont les Moriscos, ces Andalous chassés d'Espagne par Philippe III au XVIIème siècle et réfugiés à Rabat qui ont créé la médina.

Le territoire situé à l'intérieur de l'enceinte Almohade étant trop vaste et trop difficile à défendre, ils ont érigé un mur, le "mur des Andalous" long de 1400 mètres, et ont nommé aussitôt ce nouvel espace "Salé le Neuf" par opposition à "Salé le vieux" (l'actuelle Salé).

A l'Est, le long des murailles Almohades du XIIème siècle édifiées par Yacoub El Mansour, on pénètre dans la médina par deux portes monumentales, Bab El Alou et Bab El Had

Le Mur des Andalous et le marché central:

Le long du Mur des Andalous (actuelle avenue Hassan II), plusieurs portes ont été percées mais seules deux portes sont dans leur état initial. La plus typique et la plus élégante est Bab Chellah qui vous plonge au coeur de la médina.

La médina n'a pa subi de modifications majeures depuis sa création.

En faisant de Rabat la capitale du Maroc, Lyautey, comme dans les autres grandes villes du pays, n'a pas souhaité modifier l'aspect de la médina.

Il a imposé à Henri Prost, le grand urbaniste du protectorat, de ne pas toucher à ces quartiers. Ce souci de ne pas détériorer le patrimoine architectural et culturel du Maroc était à son honneur, mais il a eu un grave inconvénient.

En séparant villes européennes et médinas, on a rejeté à l'extérieur des villes les populations nouvelles venues des zones rurales et qui n'ont pas trouvé de place à l'intérieur des médinas. Les bidonvilles, le mal actuel du Maroc, sont nés pendant le protectorat et sont, malheureusement, une conséquence de cette politique.

Quelques modifications ont cependant été apportées à la médina de Rabat, notamment lors de la création à l'emplacement de l'Ousaa, marché local traditionnel, d'un marché couvert à l'occidentale. Une partie du mur Andalou fut détruit à cet effet pour créer une ouverture vers ce marché, depuis l'avenue longeant le mur des Andalous.

Le marché central construit au début du XXème siècle subsiste encore et offre une alternative au souk traditionnel.

La médina a une superficie d'environ 50 hectares, il est donc facile de s'y repérer et de s'y déplacer sans prendre le risque de s'égarer. Ici, point n'est besoin de guide, et personne ne vous le proposera.

Trois rues principales traversent la médina : une rue parallèle au mur des Andalous, la rue Souika qui devient rue du Souk Sebbate, et à ses deux extrémités deux voies perpendiculaires, la rue Sidi Fatah vers le Boulevard El Alou, et la rue des Consuls qui vous emmènera à la casbah des Oudaya.

Rabat n'est pas dépourvue de centres commerciaux occidentaux (l'hypermarché Marjane et des supermarchés à l'Agdal). Pourtant, les Rbatis sont encore nombreux à emprunter cet axe commerçant qu'est la rue Souika (petit souk) et Souk Sebbate (souk aux chaussures).

Les touristes lui préfèreront la rue des Consuls. Bordée d'échopes de marchands et d'artisans, de kissaria, elle propose des articles nettement moins chers mais tout aussi jolis qu'à Fès ou Marrakech.

La rue Sidi Fatah:

Cette rue part du quartier du marché central et arrive jusqu'au boulevard El Alou. Elle n'est commerçante que dans sa première partie où elle accueille magasins de vêtements et kissaria de bijoutiers.

Les familles nobles de Rabat y avaient leurs demeures. La rue porte le nom d'un Saint, Sidi Fatah, venu d'Andalousie au XVII ème siècle.

Cette rue est celle qui abrite le plus de marabouts et de mosquées, certaines très discrètes qu'on devine à peine. La plus célèbre et sans doute une des plus élégantes de tout le Maroc est la mosquée Moulay Mekki, avec son minaret octogonal, le seul ainsi conçu de tout le Maroc.


source : http://www.rabat-maroc.net/medina/la%20medina.htm

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