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samedi 13 septembre 2008

ville d'Agadir:

Peu après le séisme de 1960, le projet de reconstruction de la ville d’Agadir verra le jour sous l’impulsion royale et porté par la volonté des sinistrés de tourner cette page douloureuse d’histoire. Le centre de la Nouvelle Ville siègera à 3 kilomètres au sud de l’ancienne Médina avec des artères parallèles, une nouvelle vision architecturale, et le plan urbain d’une petite cité balnéaire.

Certains bâtiments antérieurs au tremblement de terre donnent à des sites mal exploités par les professionnels du tourisme une petite touche historique. Nous en avions fait un tour d’horizon dans cet article : Agadir, 48 ans après…

Agadir restera longtemps une petite ville touristique connu pour son calme, son port de pêche et ses productions agricoles. Feu Hassan II en fera la capitale économique du sud après l’indexation du Sahara au territoire marocain, mais la ville ne connaîtra son boom actuel qu’avec la ferme intention de Sa Majesté Mohammed VI d’en faire un aimant à investisseurs et hôteliers.

Port de Pêche Agadir





Depuis, Agadir est un chantier constant avec des aménagements touchant sa voirie, ses grands équipements, son esthétique et l’amélioration du cadre de vie de ses habitants.

Des avenues rajeunies :

L’expansion qu’a connue Agadir ces dernières années n’était pas prévue, et les principales avenues de la ville en témoignent bel et bien. Après avoir grignoté bien des trottoirs pour fluidifier la circulation, la municipalité s’est occupée du réaménagement des voies les plus fréquentées (Mohamed V, 20 Août, Cheikh Saâdi, Al Mouqaouama) en élargissant certaines, en revoyant leur éclairage, et en aménageant de nouveaux passages piétons.


L’axe Agadir-Bensergaou s’est vu offrir une seconde jeunesse avec une voie élargie, une piste cyclable ressuscitée, et des bords de route reboisés. Tout comme les quartiers périphériques de Aït Taoukt, Tikiouine et Anza qui suscitent l’intérêt des dissidents de la ville.

Les grands équipements :

Qui dit grands équipements, dit Souk Al Had, décharge publique et gare routière.

La bête noire de la commune d’Agadir a toujours été sa décharge publique. Chaque nouveau terrain de décharge s’avérait plus onéreux que son prédécesseur, situé à un emplacement inapproprié, donc rapidement rattrapé par l’urbanisation, et avec des répercussions écologiques désastreuses.

Le site de Bikarane qui sera bientôt abandonné est la preuve éloquente d’une gestion pitoyable du bien public. Il sera fort heureusement réhabilité par le conseil communal qui sécurisera la décharge contre le feu et les explosions (accidentels ou criminels) causées principalement par les émanations de méthanes. La zone sera ensuite nettoyée et replantée pour une meilleure insertion paysagère.

Dans le cadre d’une convention intercommunale regroupant 8 communes du Grand Agadir (Agadir, Inezgane, Aït Melloul, Dcheira, Drarga, Aourir, Laqliâa et Temsia), le projet d’une décharge publique contrôlée est sur de très bonnes

Outre l’exploitation d’un nouveau site en tenant compte des impacts environnementaux, qui seront aux dires des responsables communaux “limités”, la gestion de cette nouvelle décharge reviendra à un organisme privé spécialiste du domaine pour une durée de 10 ans.

L’ouverture de la nouvelle gare routière sonne le glas d’une époque où le quartier de Talborjt était squatté par les pots d’échappement des autocars et les voyageurs en transit. Cette déportation n’a pas fait que des heureux mais promet une nouvelle jeunesse au Down Town gadiri.

Et non loin de là, le Souk arbore sa nouvelle charpente métallique et son réseau d’incendie si vital. Tout le monde se rappelle des dégâts infligés maintes fois dans le passé aux commerçants non assurés…

L’embellissement de la ville :

Dans le cadre du dynamisme qui la caractérise, la ville d’Agadir s’est payé les services du designer et architecte Hicham Lahlou pour avoir sa nouvelle identité visuelle à travers un logo représentant la baie, la montagne, le soleil, la modernité et la tradition, ainsi qu’un mobilier urbain mis en place petit à petit (luminaires, kiosques, bancs publics…)

La “nouvelle corniche” dont tout le monde parle joindra très prochainement la Promenade Tawada et sa Marina au front de mer, à l’autre côté de la baie, offrant aux amoureux de la marche à pied 5 kilomètres de plus pour rallier Agadir Oufella à Oued Souss. Le premier tronçon est en phase de finalisation tandis que le deuxième est prévu pour cette année.

Les espaces verts occupent une place de plus en plus importante au niveau du plan urbain avec des réaménagements qui touchent Anza, le Centre-ville, El Houda… sans oublier les bordures de routes et les squares qui visent à embellir la ville et la rendre plus conviviale.

La Casbah d’Agadir Oufella a été complètement anéantie par le tremblement de terre de 1960. Reconstruite partiellement au fil des années, c’est aujourd’hui le site le plus visité de la ville. Ce qui encourage les acteurs communaux à entreprendre un projet de réhabilitation en finalisant l’aménagement de la route d’accès, des chemins pédestres et de l’éclairage, en restaurant les murailles, en régénérant la flore du site qui compte plusieurs espèces endémiques, et en entamant des fouilles archéologiques en collaboration avec la Faculté des Lettres d’Agadir

L’amélioration du cadre de vie des habitants :

Parmi les initiatives entreprises par le conseil communal pour participer à l’évolution du champ socioculturel de la ville, et après une réflexion auprès d’universitaires, d’associations et d’artistes, le concept de Maison de Quartier voit le jour.

L’objectif premier de ces établissements dont certains sont déjà opérationnels (El Houda, Zaitoune) tandis que d’autres le seront très prochainement (Ibn Zaydoun, Fidia et Salam) est de fournir aux habitants un espace pour diverses activités (sport, théâtre, arts plastiques…) tout en leur inculquant une culture de partage et d’intérêt collectif.

Ces réformes touchent également les équipements sportifs de la ville avec la remise à niveau des espaces sportifs existants et la construction de nouveaux terrains de sport pour les jeunes.
Dans ce cadre, la ville d’Agadir tente de se “réapproprier” le terrain non viabilisé et mal fréquenté longeant Talborjt 2 à travers le projet Espace Ibn Zaydoun (terrains de sports, Maison de Quartier, parc pour enfants, parking et espaces verts).

Les chantiers entrepris à Agadir ne se limitent pas à cette liste loin d’être exhaustive, et touchent divers niveaux de la société. Mais il faut garder à l’esprit qu’il reste encore beaucoup à faire et que sans l’investissement de tous les acteurs de la ville, des responsables jusqu’aux citoyens, le développement d’Agadir et sa région ne sera jamais à la hauteur de nos attentes.




source : http://www.agadir-souss.com/2008/03/12/grands-chantiers-agadir/

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